Société

La notion de famille à Bali

Les liens familiaux, éléments déterminants chez les balinais

Siwa est le Dieu suprême, combinaison ésotérique de tous les Dieux et de toutes les forces de la nature, lui-même hermaphrodite (wandu) car abritant les forces créatrices mâle et femelle, l’unité parfaite, la globalité. Hommes et femmes se doivent de l’imiter pour tendre à cette divine «globalité» en s’unissant pour fonder des familles qui rendront un culte aux ancêtres communs dans le temple familiale présent dans chaque maisonnée balinaise. Les maisonnées qui composent le village rendent également un culte à l’ancêtre commun, la divinité tutélaire représentée par le «nombril» (puseh), le temple des origines. Les liens familiaux sont donc déterminants dans la vie balinaise. Un enchaînement permanent qui relient les individus à leur famille, leur communauté, et à l’ensemble de la population balinaise, dans une forme de relation supérieur à notre concept de «nationalité».

Famille balinaise

Se marier : un devoir important

Un Balinais considère comme le plus important de ses devoirs de se marier dès que son âge le permet, et de fonder une famille pour perpétuer sa lignée. Un célibataire invétéré est vu comme anormal, impropre à la vie sociale de sa communauté. Même les pedandas, les plus hauts prêtres, ne se conforment pas à l’orthodoxie hindoue prônant l’abstinence, et fondent immanquablement des familles.

Mariage balinais traditionnel

L’enfant à Bali

On place donc au centre des préoccupations la naissance d’un enfant, si possible de garçons, qui prendra soin des parents lorsqu’ils seront vieux, et surtout organisera après leur disparition les rites nécessaires à la libération de l’âme pour la réincarnation, afin de ne pas les laisser airer indéfiniment. Les peintures et sculptures des temples rendent les Balinais familiers de ce qu’il advient de ceux qui n’ont pas d’enfants… Dans une sorte d’enfer, swarga, une femme morte sans avoir été mère est condamné à porter un énorme ver qui lui suce ses seins inutiles.

Un homme n’obtenant pas d’enfant de sa femme à le droit de divorcer en récupérant l’argent qu’il avait débourser pour son « acquisition ». Si elle meurt ou s’enfuie, il se remarie le plus rapidement possible. Souvent les femmes stériles suggéreront elles même à leur époux de prendre une deuxième femme. Elles proposent parfois directement leur remplaçante. Il existe néanmoins des couples sans enfants, qui, soit par attachement, soit pour des raisons financières, demeurent monogames. Les voisins ou des membres de leur famille, leurs offrent alors parfois un enfant à adopter, qu’ils élèveront en tant que leur propre descendant.

Enfant balinais
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